BOUCAN

Boucan-Photo(c)ArianeRuebrecht

BIOGRAPHIE

BALLAD OF JOHN KAIROS

31 JANVIER 2025

NOUVEL ALBUM RÉALISÉ PAR JOHN PARISH
FT. GW SOK & LIOR SHOOV

[ Atarraya / Inouïe Distribution ]

 Les atmosphères et matières de ce nouvel album de Boucan se déroulent comme un film de célébration que l’on regarderait dans une langue inconnue sans sous-titres.
Imagination et émotion sont au cœur du scénario. À vous d’écrire vos histoires.

Depuis l’EP Bla Bla, Boucan  le duo — composé de Brunoï Zarn (Guitare bidon/Banjo/Voix) et de Mathias Imbert (Contrebasse/Batterie/Voix), explore la voix au-delà des mots, la transformant en un véritable instrument. Ballad of John Kairos confronte différents types d’improvisation opposant le travail mathématique de l’improvisation musicale à la collision des voix, en quête, dans les tréfonds d’elles-mêmes, d’une vérité.

Cette mise en danger et cette recherche dans l’inconscient sont au centre du voyage. Bruno s’aventure vers une sorte de yaourt polonais, tandis que Mathias explore des sonorités plutôt  japonaises : des vies antérieures ? Le concept de Kairos, issu de la philosophie grecque, désigne l’instant crucial à saisir pour que l’action soit la plus efficace, « kairos » c’est l’opportunité qualitative, le moment où quelque chose surgit. C’est précisément de cela qu’il s’agit ici.

 Ce moment de magie est capturé par John ( Kairos ) Parish, le producteur britannique renommé pour ses collaborations avec PJ Harvey et d’autres artistes tels que Eels, Tracy Chapman, Arno, et Giant Sand. Avec lui, pour Mathias, la justesse se trouve dans l’émotion ; l’important n’est pas la précision des notes, mais le bon tempo et l’interprétation. Le kairos, encore une fois.

En studio, un matin, Bastien Pelenc pose son clic, Bruno ajuste son banjo, Matthias s’échauffe et ils jouent pour le plaisir, sans savoir que John enregistre. Cette prise sera la bonne, John décide que ces sons, capturés sur le vif, seront sur le disque  ! Un travail sur l’instant présent, qui embrasse les imperfections — voilà ce que ce disque incarne.

Boucan, c’est une histoire d’amitié et de confiance, marquée par le souvenir de Piero Pépin à la trompette. Le duo Mathias-Bruno retrouve une nouvelle complicité en trio avec les violons et les arrangements de Bastien. Enregistré en cinq jours à Bristol dans le studio du bassiste de Portishead, puis mixé chez John, le disque s’apparente à la fulgurance d’un enfant jouant avec les sonorités pour se raconter sa propre histoire.

Une alchimie qui naît en studio. Enregistrés à leur insu par le légendaire et malicieux producteur, star de l’indie anglaise, le groupe embrasse la création à l’état brut, se jette dans l’aventure du spontané et enregistre l’album en seulement cinq jours, dans le studio du bassiste des pionniers du trip hop, Portishead.

Une fulgurance, un jeu d’enfants savants pour lâcher prise
et capturer l’essence des émotions.

Pour Mathias, qui joue aussi du free jazz avec le Tigre des Platanes et de la chanson cabossée avec Bancal Chéri, Boucan crée un rapport différent entre le chanteur et le public. Il explique qu’avec les mots, on s’accroche au sens, on en oublie la musique. On fixe trop notre attention sur le chanteur. Ici, c’est très différent, grâce à ces savants yaourts, on obtient un lâcher-prise du public. On laisse plus de place à la musique, libérée de l’emprise autoritaire du langage.

 Les collaborations, sont aussi un voyage  « Gedoe Met Geluid » avec G.W. Sok,  l’immense chanteur, ex de The Ex, est une balade cathartique  et Lynchienne en hollandais. Le  shamanique, « Lola des Villes » avec Lior Shoov,  jeune musicienne israélienne multi-instrumentiste, qui parcourt le monde avec ses instruments étranges, ajoutent une texture supplémentaire, un autre mystère à l’album.

Des rigolos presque infantiles « Bogolo, » et  « Bla Bla, » avec son ambiance western à la Terence Hill, ( violon et banjo), à « Kissos Milaou » et sa vibe à la Tom Waits (guitare bidon et 8 bit), ou encore l’incantation rock alternative quasi instrumentale “hannah 89”, en passant par « Sinatra 62, » avec ses deux voix et ses violons, les titres s’enchaînent sans se ressembler. Quant à « He Ho”, aux accents irlandais d’une chanson à boire, elle fait écho à la pochette abstraite de Thibaut Derien, une balade sous la mer dans le ciel.

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