BIOGRAPHIE
MÉMOIRES D’UN ENFANT DE 300 000 ANS
5 FÉVRIER 2021
[ PRINTIVAL / L’AUTRE DISTRIBUTION ]
Mixé par Oz FRITZ
13 ans maintenant que cet enfant du désordre promène avec un talent indéniable une identité musicale faite de passion, d’élans compulsifs et d’abnégation.
Pourquoi aussi inlassablement l’enfermer dans cette case de punk anar, si étriquée et réductrice ? Il ne faut pas seulement se fier à une apparence physique atypique ou à des textes jusqu’à alors souvent frontaux ou couperets. Imbert Imbert, qui se prénomme par ailleurs Mathias au civil, a quelque chose d’unique.
Comme un curieux symptôme. Chez lui, une liberté de mouvement, une liberté de ton. Privilège des insoumis et des incandescents. Imbert Imbert, loin de l’aseptisation générale, capable de jeter dans la pénombre une lueur de chair nue, un pigment fauve. Âme d’écorché vif et d’éveilleur de conscience entremêlées.
Ce qui frappe, ce sont ses bras qui enlacent sans relâche une contrebasse, vénérable instrument aussi haut et plus large que le musicien. C’est son plus fidèle allié, son bouclier protecteur. Il est arc-bouté à son corps volcan. Imbert Imbert installe son style, ose des fugues spontanées entre chanson, jazz et rock. L’écriture à la langue bien pendue ne se fourvoie pas dans des images bisounours. Ne pas s’attendre à ce qu’elle caresse dans le sens du poil. Elle est secouée par une envie de donner et de recevoir des coups. Abrasive, anguleuse, mordante. La parole perd définitivement toute chance d’être innocente.
Dans ses cavales, Imbert Imbert entraîne des mauvaises pensées qui sortent de l’ombre, bouscule sans sauvagerie ni agressivité. Difficile de ne pas être happé par cet univers nihiliste, plein de bleus et de cicatrices, batailleur et désenchanté.
Du noir davantage lumineux, poétique, qui se repose sur une forme de dualisme. Parce que si Imbert Imbert continue de contempler le désastre de la société, il insuffle un contrepoids salvateur en se raccrochant aux petits bonheurs de l’existence. Des chansons entre brise et bourrasque, lucides et dépourvues de manichéisme. Diablement salvateur et précieux.
“Une exploration artistique, poétique, humaine. Indispensable.”
FRANCOFANS
“Un style corrosif, hors norme qui chante l’humanité dans tout ce qu’elle a de plus beau
ou de plus laid.”
HEXAGONE
“Influencé par Nick Cave ou le rock industriel de Einstürzende Neubauten”
LONGUEUR D’ONDES