BIOGRAPHIE
BRILLE
4 SEPTEMBRE 2021
[ SINGLE BEL | SOCADISC ]
Prohom : “Je suis heureux ! “ Mais ça ne va pas de soi...
Philippe Prohom, ce sont quatre albums, un live, un EP, des clips, de la scène, beaucoup de scènes, de la transmission, de la formation d’artistes, quelques singles qui tournent en radio et puis un chemin de Compostelle en vidéo.
Depuis le succès de “Ca oublie d’aimer” en 2002, un titre blue line, au croisement du trip hop et de la chanson, Philippe marche, contemple et cherche à s’approcher au plus près de ses émotions. Oublier le cérébral pour toucher le cœur.
”Je suis en fait comme… les autres hommes “ avouait-il avec humilité et courage en 2007, sur l’album “Aller Retour”, dans la chanson “La fille du train“, et comme la vie a de l’humour, c’est à pied qu’il deviendra un autre homme.
A partir de 2015, il prend le chemin de Compostelle, expérimente la pleine présence en centre boudhiste, et fait enfin son coming-out de magnétiseur. “J’essaie de marcher ma parole “ explique-il. Le regard toujours tourné vers les autres, au fil des années il apprend à soigner, les animaux, les humains, il voyage au Brésil, en Inde, et raconte, espiègle, ses aventures sur youtube en vidéo ; des heures de sourire et d’évasion douce.
Ces deux dernières années, Philippe écrit et compose l’équivalent de deux albums, il s’isole, fait le tri dans le flot de tous ses mots. Il quitte la ville pour cultiver son jardin, au calme, dans la Drôme, puis dans un chalet en pleine nature. Il pétrit doucement le vivant.
C’est ainsi que commence l’histoire de ce nouveau disque, tel le peintre qui dessine le monde d’une simple ligne, Philippe Prohom pose des textes précis et essentiels.
“Brille pour toi”, pierre angulaire de ce disque, berce d’un amour ému, sa fille qui grandit. ” A défaut de paradis je te laisse l’utopie, Celle qui n’est pas, pas encore… Tu peux briller pour elle et commencer par ça. Tu le peux, et tu le pourras. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu brilles déjà.” Une chanson à tirer les larmes des pires crocodiles.
“C’est beau”, le premier titre de l’album est tout cabossé, un objet sonore, en boucle de mots et en fracas. C’est beau mais pour encore combien de temps ? Il en faut un esprit farceur, pour questionner la solidité de l’harmonie de la nature en déconstruisant la mélodie !
“C’est Beau” est la préface d’un disque lumineux. Une ode à la nature, à la liberté, consciente de sa fragilité tout autant que de ses forces.
BRILLE, c’est 2021 qui prend le temps de regarder dans le rétroviseur avant de s’engager dans le monde de demain. Philippe sort son premier disque à 32 ans, la cinquantaine aujourd’hui, ses sons reviennent de loin : des boucles de vinyles empruntés à son père, des synthés et des beats transformés, alchimiste, sur un seul ordinateur, des sons bidouillés et re-bidouillés encore, sur des chansons d’hier qui mènent à aujourd’hui.
En écho à “C’est beau”, “Regarde”, neuvième et dernier titre du disque, épilogue malin, Philippe nous prend par la main et nous invite à nous aimer un peu plus, à simplement jouir des plaisirs simples. “Je n’ai plus peur de la mort. Quand je sens le soleil réchauffer mes doigts, Regarde, c’est beau. Écoute, regarde.” Ce sont ses derniers mots.
Enfin, notre Siddharta, n’oublie pas en bêchant la terre de son jardin spirituel, tous les plaisirs du corps. Celui de l’endorphine dans Cardiovasculaire et puis, qu’on y arrive ou pas, la magie de l’expression de soi, dans “Facile”, le paradoxe d’un morceau à danser où l’on ne danse pas et “tu peux même danser”, qui enfonce le clou de la joie que l’on se doit.
Philippe Prohom, ne cherche pas la foule et la reconnaissance, il nous couvre de tendresse et nous rapproche du vrai, il viendra si vous lui demandez, chanter chez vous, parce qu’il veut nous connaître, un par un, pour nous faire danser, penser, juste profiter d’un moment. Ensemble.