BIOGRAPHIE
DÈS DEMAIN
NOUVEL ALBUM 17 JANV. 2025
[ CRISTAL PROD / IRFAN ]
« C’est la vie qui bat allez vient / Là dans nos veines apatrides / Où caché dans nos poitrines / Y a l’air de nouveaux refrains » Au creux du nouvel album et du morceau « Liberti », une profession de foi laïque réaffirmée : Erwan Naour ouvre les fenêtres, regarde et accueille le monde avec un œil neuf, une plume inspirée comme jamais. Un banjo, des textures ouvragées pour un espoir et une voix qui vous prennent au coeur et au corps : « Liberti », du nom de ces esclaves de la Rome antique affranchis par leurs maîtres dont les enfants sont alors appelés à devenir citoyens. Avec le projet Wallace, ce deuxième album et toutes proportions gardées, l’artiste s’affirme et se libère lui aussi, solaire et rassembleur.
- Après 15 ans de routes, de roots, de concerts à bloc, d’albums à succès, d’embardées de rock cuivré, le créateur des mythiques Hurlements d’Léo (avec son « frère » Laurent Kebous) a besoin de se poser, de stopper les excès en tous genres, de se trouver, de se prouver. Qu’il est un auteur-compositeur-interprète à part entière. Un pas de côté sans renier une seconde les poteaux d’Léo. Le passage à Astaffort dans l’école bienveillante mais exigeante de Cabrel lui donne l’élan salutaire.
Il croise la route de la sétoise Bertille Fraisse, son violon délicat, ses claviers inspirés, sa culture électro. La musicienne et chanteuse (« Distances » sorti en mars 2024) lui présente Nicolas Grosso, compagnon de Conservatoire aux guitares affolantes et lumineuses. Un trio est né. Les chansons d’Erwan, introspectives et brûlantes, sont habillées sobrement pour un premier opus au bel accueil en 2016, suivi d’une centaine de concerts. Des nouvelles chansons sont là, Erwan s’installe à Sète lui aussi.
La réalisation du deuxième album est confiée à Nicolas, guitariste mais aussi sculpteur de sons. « Comme Bertille, il sait emmener mon guitare-voix vers des univers que je ne soupçonne pas », dit Erwan.
Les confinements, les projets de chacun (Erwan réintègre notamment les Hurlements en 2021) : « Dès demain » prend son temps, devient un véritable album de groupe (« Aimer autant le chemin que la destination ! »), mis en son par le précieux Loïs Eichelbrenner et au final, ça valait le coup de patienter.
La production de ces dix titres est un bonheur d’harmonies, d’embardées cascadeuses, de caresses musicales. Dès le premier (« Quand le soleil se lève »), le ton est donné : le nouveau Wallace parle de soi mais surtout regarde les autres, sous les rayons de la fraternité. Des volutes électro-sensibles (bouleversant « Je t’aime tant ») à la rumba catalane (« Dès demain » où le mentor Mano Solo semble revivre), des chevauchées rock (« Jump 31 », « Droit devant ») à la ballade (« Ma fille est si jolie »), chaque chanson est un voyage aux multiples rebondissements. Eclectique ? Carrément, ne le sommes-nous pas tous ?
« Petite fille de septembre » boucle idéalement cet album d’un renouveau empli d’énergie et d’espoir, bouillonnant d’univers et pourtant d’une cohérence épatante, côté tempo, côté palpitant. On peut aimer Pixies et Clash, Brel et Dominique A, Satie et Chopin non ?